En août 1900, devant le siège du journal « L’AVENIR » à Dunkerque, Félicien GIRARD, docker et co-fondateur de la CSOP (Conseil Syndical des Ouvriers du Port) lançait le slogan « L’AVENIR nous appartient ». Ce mot AVENIR va alors s’inscrire dans une revendication : la création d’une Bourse du Travail. Mainte fois refusée par les pouvoirs publics locaux, les syndicalistes dunkerquois décidaient alors de lancer une souscription publique pour la construire.
De mars 1903 à mai 1904 : il leur aura fallu 14 mois pour passer de l’achat du terrain à l’inauguration de la Bourse du Travail CGT au sein du bâtiment qu’ils nommeront L’AVENIR.
En 1936, durant les gigantesques conflits de juin, son toit servira de tribune de fortune aux grévistes . Au cours de la 2ème guerre mondiale, il sera fermé par décret-loi en septembre 1939, il sera mis sous scellée et détruit en 1940 par des bombes incendiaires.
Deux décennies plus tard, en novembre 1961 une inauguration officielle du nouvel « AVENIR » a lieu.
En octobre 2001, il devient propriété de l’Union Départementale CGT des syndicats du Nord.
Fin 2016, à la sortie de son 42ème congrès, la CGT du Nord décide de créer une association dénommée « L’AVENIR nous appartient ». Son objectif : réhabiliter L’AVENIR. Depuis, toutes les occasions sont saisies pour faire la promotion du bâtiment de L’AVENIR. Et de fait, des adhésions se réalisent, des dons sont versés.
Nous l’avons tous compris, en réhabilitant ce patrimoine de la CGT, sur lequel, ne l’oublions pas, est posée une stèle en hommage aux victimes de l’exploitation capitaliste, en quelque sorte, nous faisons notre devoir de mémoire. L’obligation morale de se souvenir d’événements historiques, souvent tragiques et de ses victimes, afin de faire en sorte que rien ne s’oublie. Au regard de la répression qui s’installe partout aujourd’hui, de la dégradation des conditions de travail et de vie, de la réduction des droits des travailleurs et des citoyens, le bâtiment de L’AVENIR reste une des parties visibles de la résistance de la CGT face aux détenteurs du capital. Mais le temps des conquêtes n’est pas à conjuguer au passé.
Comme l’ont fait les syndicalistes avec Félicien GIRARD au début du siècle dernier, lançons-nous le défi de financer la réhabilitation du bâtiment de L’AVENIR Chacun selon nos moyens, participons à la réhabilitation de L’AVENIR !